La méthode Buchinger

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Du parcours personnel à une approche du jeûne encadrée et globale

La méthode Buchinger est aujourd’hui connue pour son lien avec le jeûne encadré. Elle est aussi reconnue pour ses bienfaits sur le bien-être global. Elle trouve son origine dans l’expérience personnelle du Dr Otto Buchinger, médecin allemand du début du XXe siècle. Ce parcours singulier, à la croisée de la médecine, de l’intuition et de l’observation, illustre l’émergence progressive d’une pratique structurée du jeûne. Cette pratique est toujours pensée dans le respect du corps et de la science.

Otto Buchinger : d’un épisode de santé critique à une reconversion médicale

Né en 1878, Otto Buchinger exerçait comme médecin dans la marine allemande. En 1917, il quitta son poste à cause de douleurs articulaires sévères, probablement liées à un rhumatisme articulaire aigu. Devant l’impuissance de la médecine conventionnelle de l’époque, il choisit une autre voie : le jeûne. Cette pratique restait alors marginale mais bénéficiait déjà de quelques bases documentées.

Ensuite, encadré par un confrère médecin, il entreprit un jeûne supervisé. Cette démarche améliora significativement son état. Loin d’un miracle, cette expérience lui permit de retrouver mobilité et vitalité. Il décida alors de s’orienter vers une nouvelle forme de médecine. Il développa une approche intégrative, attentive à l’alimentation, à l’hygiène de vie et aux dimensions émotionnelles de la santé.

Une méthode née de l’observation clinique

À la suite de cela, fort de son expérience personnelle, le Dr Buchinger ouvrit en 1920 sa première clinique de jeûne à Witzenhausen. Il s’installa ensuite à Bad Pyrmont. En 1935, il publia Das Heilfasten und seine Hilfsmethoden (« Le jeûne thérapeutique et ses méthodes complémentaires »), un ouvrage pionnier. Il y exposa ses observations cliniques et les résultats obtenus auprès de centaines de patients. Son approche se voulait rigoureuse, adaptable et exempte de tout dogmatisme.

La fondation des cliniques Buchinger

Les générations suivantes ont transmis et enrichi l’approche développée par Otto Buchinger. En 1953, sa fille Maria Buchinger et son gendre Helmut Wilhelmi fondèrent la célèbre clinique Buchinger Wilhelmi à Überlingen, au bord du lac de Constance. Cette clinique demeure aujourd’hui une référence internationale du jeûne encadré, en lien avec la recherche scientifique.

Par la suite, au fil des décennies, la méthode s’affina. Elle intégra les avancées en médecine, en nutrition, en psychologie et en accompagnement global de la personne. Toutefois, elle conserva les principes fondateurs posés par Otto Buchinger.

Les piliers fondamentaux de la méthode Buchinger

La méthode repose sur une vision holistique du jeûne. Le corps, le mental et les émotions sont considérés ensemble.

  • Un jeûne hydrique modifié
    Contrairement à un jeûne strict à l’eau, la méthode Buchinger propose des apports légers : tisanes, jus dilués, bouillons filtrés. Ces apports soutiennent l’organisme sans interrompre les mécanismes métaboliques du jeûne, tels que la cétose.
  • Un encadrement systématique
    Les équipes médicales considèrent le jeûne comme un outil thérapeutique. Il nécessite un bilan médical préalable, un suivi quotidien et une adaptation personnalisée. Il ne s’agit jamais d’une démarche standardisée.
  • Une activité physique douce et adaptée
    Les participants effectuent des promenades, des exercices doux, du yoga ou des étirements. L’objectif est de stimuler la circulation, soutenir l’élimination et maintenir un bon équilibre général.
  • Un soutien émotionnel et un repos psychique
    Le jeûne est aussi une pause mentale. Certains parlent de “diète de l’âme” pour évoquer ce temps de recentrage, de calme et de recul face au rythme effréné du quotidien.
  • Une reprise alimentaire progressive
    Après la phase de jeûne, un temps essentiel est dédié à la réintroduction des aliments. Légumes, fruits, céréales complètes, bons gras… Une alimentation digeste et vivante permet au corps de se réhabituer sans brusquerie.

Une méthode aujourd’hui étudiée et intégrée à la recherche scientifique

Les descendants de Buchinger ont noué des partenariats avec des instituts scientifiques reconnus. Les recherches ont mis en lumière plusieurs effets bénéfiques du jeûne : activation de l’autophagie, réduction de l’inflammation, modulation du stress oxydatif, amélioration de certains marqueurs métaboliques, etc.

Cependant, le jeûne ne remplace aucun traitement médical. Il peut, au mieux, s’inscrire comme un complément temporaire, dans un cadre strictement encadré, et uniquement en l’absence de contre-indications.

Et en France ? Une pratique bien-être, sans vocation thérapeutique

Par opposition, contrairement à l’Allemagne ou à la Suisse, où le jeûne peut être pratiqué en milieu clinique avec une visée thérapeutique, la France n’autorise pas le jeûne thérapeutique. Toute approche à visée médicale reste réservée aux professionnels de santé, dans un cadre strictement réglementé.

C’est pourquoi Bien Dans Mon Jeûne propose exclusivement des séjours de jeûne bien-être, inspirés de la méthode Buchinger, destinés à des adultes en bonne santé, sans pathologie ni traitement médical en cours.
Dans ce cadre, le jeûne devient une pause : un moment pour se reconnecter à soi, alléger son organisme, marcher dans la nature, respirer, et se recentrer. Loin de toute promesse de soin, l’accompagnement vise à offrir un cadre chaleureux, sécurisant et respectueux du rythme de chacun.

Conclusion : une pratique encadrée, complémentaire, jamais alternative

L’histoire de la méthode Buchinger témoigne d’une intuition thérapeutique devenue, au fil du temps, une démarche rigoureuse, documentée, humaine.
Le jeûne, dans ce cadre, n’est ni une panacée, ni un acte anodin. Il peut être un outil de régulation, un temps de pause bénéfique, à condition d’être bien encadré, bien vécu et bien ciblé.

⚠️ Avertissement

Le jeûne, même encadré, ne convient pas à tout le monde. Il est formellement déconseillé en dehors d’un avis médical, en particulier en cas de :

  • pathologie chronique ou maladie métabolique,
  • traitement médicamenteux en cours,
  • troubles du comportement alimentaire,
  • grossesse ou allaitement,
  • faiblesse généralisée ou état de fatigue chronique,
  • jeunes de moins de 18 ans.
« Prendre son temps est une subversion du quotidien.
Anachronique dans un monde privilégiant
la vitesse, la marche est un acte de résistance célébrant
la lenteur, la disponibilité, le silence, la curiosité, l’inutile. »

David le Breton

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